C'est bien sûr celle que j'ai co-écrite avec Bruno et qui vient d'être publiée sur le site de la FRS.
[12 pages dont 1 carte au format pdf, 496 ko]
IRAN
La défense aérienne face à une attaque préventive contre ses sites nucléaires

Contrairement à ce qu'annonce le titre de ce billet, je ne peux bien sûr pas prétendre que c'est la meilleure. Il existe de très bonnes analyses en anglais. Cependant, pour une première publication j'ai donné le maximum. Pour le prouver, tous les documents préparatoires (articles, livres, dépêches) ainsi que d'autres (photos, vidéos, cartes) sont en ligne sur cette page
Du côté des critiques négatives, le style reste peut-être un peu lourd mais l'on peut sûrement adresser d'autres commentaires à ce papier.

Contrairement à ce que peut laisser entendre le titre de la note de la FRS, elle ne porte pas seulement sur la pire issue possible à cette crise. Mais aussi sur le contexte iranien et les implications internationales.
Les scénarios sont bien résumés par ce schéma (fait par la FRS début 2004 mais je ne sais par qui).

La tâche d'un analyste qui s'intéresse au temps présent et à venir est ainsi faite que les faits le rattrapent, lui donnant tort ou raison. Et on aurait tort de croire qu'il calcule le timing de la publication d'un travail. Le récent discours du Président sur la dissuasion longuement préparé ou l'ouvrage de la Fondation Robert Schuman sur les stratégie énergétiques de l'Europe, plusieurs fois réécrit, sont là pour le prouver.

Dans notre cas, l'actualité nous a rattrapé plus tôt que prévu avec l'annonce hier 31 janvier par les 5 membres du Conseil de Sécurité de l'ONU plus l'Allemagne étaient d'accord pour que le Conseil des Gouverneurs de l'AIEA décide normalement ce jeudi 2 février de présenter ("to report" et non "to refer", déférer) le cas iranien devant l'ONU.
Cependant, l'affaire risque de traîner un peu en chemin, Mohamed ElBaradei ne pouvant présenter de rapport complet sur les activités illégales de l'Iran en matière de nucléaire militaire. A suivre donc...


Enfin, une réflexion personnelle. Dans le domaine des relations internationales belliqueuses, deux accusations faciles guettent tout chercheur :
1/ qu'il joue à se faire peur, étant souvent pessimiste et paranoïaque et qu'il profite des guerres quand elles arrivent
2/ que son sujet d'étude soit fondamentalement immoral

Sans pouvoir le démontrer, je récuse ces 2 accusations. La lucidité, même si elle rend pessimiste à court ou moyen terme, est une qualité. D'autre part, "Si vis pacem, stude bellum". Que l'on étudie quelque chose ne signifie pas que l'on souhaite qu'elle arrive.

Je ne pourrai ni développer ni répondre dans les 2 prochains jours mais reprendrai la main vendredi. En attendant, il y a suffisamment de choses à lire pour s'occuper sur cette page.